Expo manga - BD chinoise
Manhua est le nom donné à la bande dessinée en Chine. On appelle manhuajia un dessinateur de manhua. Le terme de "manhua" est aussi bien utilisé pour les bandes dessinées qui viennent de Chine, de Hong Kong, de Singapour, et de Taiwan. D’autres termes sont employés pour parler de la Bande Dessinée Chinoise : lianhuanhua, xiaorenshu ou gongzaishu.
Comme pour le Manhwa ou les bandes dessinées occidentales, le manhua se lit de gauche à droite. Les livres sont habituellement édités sous de petits formats. Contrairement au manga beaucoup d'ouvrages sont réalisés en couleurs.
Des fresques et peintures datant parfois d’environ – 200 av. J.C., comme celles de Mawangdui ou Dunhuang, sont considérées comme les ancêtres des lianhuanhuas (futurs manhuas). Elles ont alors des fonctions religieuses et décoratives.
Puis, à la fin de la dynastie des Qing (1644 - 1911), naissent réellement les lianhuanhuas qui ont pour base les mythes, contes populaires et autres classiques de la littérature chinoise.
Mais, comme pour le manhwa, la Bande Dessinée devient rapidement un outil de propagande politique avec les adaptations de grandes œuvres du patrimoine littéraire comme les Trois Royaumes ou Au Bord de l’eau, destinés à relancer le patriotisme de la population. De plus, grâce à son attrait populaire, les autorités se servent également d’elle pour lutter contre l’analphabétisme et faire connaître certaines données d’hygiène élémentaires. A l’inverse, la Bande Dessinée peut aussi être un moyen de critiquer le pouvoir en place.
Ce n’est qu’après 1976, avec la mort de Mao Zedong, et pendant les années 80 que les lianhuanhuas connaissent un renouveau qui se caractérise par une ouverture, aussi bien à travers les thèmes abordés que par les influences étrangères.
Le manhua, en tant que bande dessinée, qui se rapproche davantage de la BD franco-belge que nous connaissons, se distingue des lianhuanhuas traditionnels par le fait que les textes sont désormais systématiquement intégrés à l’image grâce aux « bulles » et qu’on ne se limite plus à une seule illustration par page.
Ses influences sont diverses et peuvent aller des comics américains à la BD franco-belge. Beaucoup, toutefois, se contentent d’imiter le style du manga.
Malgré leurs atouts, les manhuas ont du mal à percer dans leur pays, et cela à cause de l’image réductrice d’une littérature destinée aux analphabètes, qu’on leurs associe souvent. De plus, il n’existe pas de maisons spécialisées dans la Bande Dessinée en Chine.
Quelques exemples de Manhuas :
Une vie chinoise. Dessins de Li Kunwu, scénario de P. Ôtié. Editeur vf: Kana.
L’art de la guerre. Dessins de Zhiqing Li, scénario de Weimin Li. Editeur vf: éditions du temps. (2004)
Remember de Bejamin. Editeur vf: Xiao Pan. (2006)